MADAGASCAR : Randonnée dans le parc de l'Isalo

> 1er jour : De la Cascade des Nymphes à la Piscine Naturelle.

10H00 - Enfin, on quitte Ranohira, et au pas de course. Nous empruntons une piste plein Nord dans la savane sèche du Parc, puis longeons une rivière bordée d’arbres. Le chemin nous mène à la Cascade des Nymphes, lieu où Natacha effectue quelques brasses dans une eau turquoise et glaciale.

Nous sommes rapidement rejoints par une famille de lémurs fauves. La popularité de ces lémuriens leur garantit une rente sur les sandwichs en visite dans le Parc. Petit casse-croute sur les berges d’un cours d’eau et on oblique plein Ouest en direction de la Piscine Naturelle.

Nous y retrouvons Magnum, Higgins et leurs acolytes qui soulagent leurs corps fatigués dans la fraicheur des pandanus. Visiblement épanoui, Higgins fait la bombe et se meut dans l’eau en mimant l’hipopotame. Plus tard, il regagnera la jolie tente rouge montée par les porteurs du Momo-Trek... C’est le livre de la Jungle ou quoi ?!?

> 2ème jour : Excursion à travers le massif ruiniforme, caractéristique du Parc de l'Isalo.

L’excursion du lendemain nous donne un panorama plus complet du Parc. «La végétation du massif a subi d’importantes dégradations sous l’action des feux de brousse», nous explique-t-on. On comprend alors pourquoi 40% du Parc est constitué d’étendues herbeuses ; la forêt se limitant à quelques vallées sur environ 10% de la surface totale.

Un parcours plus physique que la veille, nous fait traverser quelques plateaux et nous livre un large aperçu du caractère ruiniforme de la roche, typique du Sud et de l’Est du massif. Ici, l’eau et les vents chargés de sable ont travaillé les couches de grés continentaux jusqu’à leur donner un aspect de ville morte. Mais la géomorphologie du Parc est variée et nécessite une semaine de trekking pour qui veut avoir une vue exhaustive des lieux. Le Nord ou l’Ouest du Massif réservent un paysage de barrières rocheuses pouvant atteindre une hauteur de 300m, incisées d’étroites et profondes gorges.

Si les scorpions du Parc ne dépassent pas la taille d’une phalange, leurs piqures n’en demeurent pas moins douloureuse. Cela n’empechera pas Natacha, les pieds cramoisis d’ampoules et d’éosine, d’abandonner ses Salomons pour finir le trek pieds-nus...