MADAGASCAR - Anakao

> Anakao - Le problème de l'eau en bord de mer

Au chant du coq, je m’extraie du sac de couchage et profite des premières lueurs pour méditer sur le mouvement cyclique des vagues. Non, en fait j’ai terriblement envie de m’intoxiquer avec un de ces cafés bien tassés qui vous nouent le ventre pour la matinée. Ici, ce n’est pas vraiment du ‘Carte Noire’, et, si vous n’avez jamais goûté le café à l’eau saumâtre, disons que c’est comme si au réveil, vous aviez confondu le sucrier verseur avec la salière.
De l’eau douce, il n’y en a guère à Anakao, alors pour se ravitailler, il faudrait parcourir quelques 12 kms en pirogue dans l’estuaire de la rivière Onilahy. On préfère donc se rabattre sur les puits situés juste derrière les dunes.

> Anakao - plongée, snorkelling, observation des baleines à bosse et des phaétons à queue rouge aux abords de Nosy Ve.

Qu’à cela ne tienne, il ne s’agit pas de manquer le passage des baleines à bosse qui transitent vers le Nord de Madagascar pour s’y accoupler. En dépit de la prudence affichée par les marins pour approcher ces grands cétacés, un individu de 50 tonnes peut venir se glisser sous votre frêle embarcation.
Les passionnés de espèces à plumes préfèreront se rendre sur l’Ile de Nosy Ve pour y observer la nidification des pailles en queue ou phaétons à queue rouge. On dit de la plage de Nosy Ve qu’elle est superbe… mais on peut être tout autant frappé par la puissance du vent qui décourage toute tentative de baignade.
L’île de Nosy Ve ne laisserait pas indifférents les amateurs de snorkelling et de plongée à la recherche de quelques langoustes et poissons exotiques ; néanmoins, il nous semble que la comparaison de ses fonds coralliens avec ceux de la Mer Rouge est quelque peu excessive. Ce que nous avons vu des fonds marins d’Anakao n’a en tout cas rien de comparable avec la beauté et la diversité des fonds indonésiens.

> Anakao - Culte funéraire vezo

La nuit a été courte, et animée. Une cérémonie funéraire organisée par les villageois d’Anakao et quelques sommités de Tuléar a mis à nouveau notre sommeil à l’épreuve d’un refrain de guitare certes répétitif,…mais terriblement énergique. Ce que l’on pensait être une veillée funèbre d’un soir, a pris des allures de Festival si bien qu’en fin de semaine, on accuse un peu le coup.
Ce matin, à 6h30, 3 pirogues accompagnent le corps du défunt vers son ultime demeure (cf photo). La marque noire sur la voile est signe de deuil. Les embarcations se dirigent vers le cimetière le plus au Sud. Dans la tombe lignagère - qui accueillent les membres d’un même lignée -, le corps sera recouvert de pierres sur lesquelles seront déposés les rames, voiles et filets du défunt.